mercredi, décembre 26, 2007

jeudi 27 décembre - le jour des cadavres

Cette année, sans l'avoir prémédité, nous avons été sobres. Certes, comme d'habitude, Françoise avait fait des choses simples et délicieuses, la simplicité étant, à mon goût, le comble de la perfection. De bons produits, cuisinés selon les règles de l'art, c'est-à-dire cuits et accommodés juste ce qu'il faut. Bref, on s'est régalé. Je pense au foie gras, aux cèpes et au gigot d'agneau entre autres. Mais que dire de la poule au pot avec ses légumes ou du bouillon recuit avec des perles du Japon ? Que dire des plateaux de fromages, sinon qu'ils n'en reste pas une miette ?

Mais, la preuve de notre sobriété est là sous nos yeux en ce jour de recensement des cadavres. Un pot de cèpes faits maisons, daté de 2006 ; un pot de foie, idem ; et encore un autre, toujours fait maison, dans sa graisse magnifique comme un soleil d'automne. Il faudra trouver une bonne occasion, et vite, de leur faire un sort.

Un peu de nostalgie devant les cadavres au garde-à-vous. Un champagne Duval-Leroy, millésimé 2002, qui a bien accompagné le pain surprise en apéritif ; un Gewurztraminer pour accompagner le foie gras et un champagne Desmoulins après la fin du repas, avant un café Salvador.

Mais, bien entendu, il y avait d'autres compagnons à ces quelques bouteilles : un Tariquet plein d'énergie ; un Madiran titrant 14°, que nous avons bu jeune, mais dont quelques autres bouteilles de la même année attendront tranquillement de prendre leur tour de garde d'ici trois ou quatre ans. Et puis, un magnifique Saint Emilion de 1979. Qu'en dire ? Une sorte de pefection sur le gigot d'agneau et son accompagnement de cèpes et de pommes sautées. Une de ces bouteilles que l'on conserve vides juste pour le plaisir de mémoire et pour se rappeler quelques sensations d'un autre monde.

Ce Saint Emilion là vaut bien une image, un portrait.

Et puis, question accordéon, un petit tour sur le site de Robert Santiago, où l'on trouve des extraits de ces deux albums, "El Camaleon" et "Panamerican", qui doit sortir en janvier, et aussi - en prime - sept morceaux téléchargeables du cd "Robert Santiago & The Orchestre Typique". Ici aussi, un plaisir simple, c'est-à-dire sans effets tarabiscotés ni caricaturaux. Et ce sentiment que sa musique est l'expression immédiate d'une culture authentique et d'une passion magnifique. Je pense à un Tariquet ou à un Pacherenc...