vendredi, octobre 20, 2006

samedi 21 octobre

J’ai toujours le plus grand plaisir à écouter Gianmaria Testa. J’apprécie sa poésie, sa voix et surtout les orchestrations de ses chansons, toujours complexes et surprenantes. Je l’apprécie d’autant plus que je ne comprends pas l’italien et donc que l’intérêt pour le sens de ses textes ne vient pas perturber le pur plaisir de la musique. Ce qui ne m’empêche pas ensuite de revenir au texte ou à sa traduction et d’apprécier alors le sens de ses œuvres, qui de disque en disque construisent un monde original, une vision du monde pleine de charme. Un monde impressionniste où la juxtaposition des créations fait surgir, à distance, un monde paradoxalement inattendu et familier. Une fausse simplicité qui propose comme évidence ce qui est le résultat d’une longue élaboration minutieuse.

Mais en dehors de l’écoute globale de ses chansons, j’aime aussi pratiquer une écoute ciblée sur celles où interviennent accordéon ou bandonéon. C’est un vrai plaisir alors de les écouter en focalisant mon attention sur ces instruments.

Par exemple, dans « Extra Muros », (Tôt ou Tard, 1996), Juan José Mosalini Jr intervient au bandonéon sur « Comme une Amérique » et René Michel à l’accordéon sur « Joking Lady ». La fiche signalétique précise qu’il s’agit d’un Fratelli Crosio.

Autre exemple, dans « Altre Latitudini », (Le Chant du Monde, 2003), Luciano Biondini intervient à l’accordéon sur plusieurs titres : « Le meilleur de toi » et « Le coquillage », et au mélodica sur « Tu pourras ». J’aime bien aussi qu’accordéon se dise fisarmonica en italien. Rien que pour le plaisir de prononcer ces cinq syllabes…

Des extraits de ces morceaux sont disponibles sur le site de Gianmaria Testa :

- http://www.gianmariatesta.com

Site très ergonomique et, à mon sens, très beau du point de vue graphique et, si je puis dire, pictural. En le parcourant on a le double plaisir de l’information et de l’esthétique.