dimanche 31 décembre
Ecouter de l’accordéon, c’est toujours inscrire cette action dans un enchainement de gestes qui ne doivent rien au hasard. C’est d’abord un choix sociologique, avant même, selon moi, d’être un choix psychologique ou personnel.
Quand le cd commence « à tourner », j’ai déjà fait plusieurs gestes déterminés : choisir ce disque de préférence à d’autres, le disposer dans le tiroir du lecteur en choisissant un niveau sonore de départ, niveau ré-ajustable en fonction du plaisir maximum recherché, etc… Au moment de ces opérations, j’ai déjà des attentes plus ou moins fortes quant à ce que je vais entendre. Au moment où l’écoute stricto sensu commence, « je sais » déjà quelque chose de ce que je vais entendre et, d’emblée, la « machine à comparer » fonctionne. Dès les premières mesures, mes attentes sont validées et confortées ou invalidées, et, dans ce cas, cela induit moins de plaisir qu’attendu ou, paradoxalement, un plaisir supérieur, une heureuse surprise.
Mais, pour comprendre ce qu’écouter de l’accordéon veut dire, il faudrait encore prendre en compte ma posture, mon attitude d’esprit, mon environnement, plus ou moins présent, et bien d’autres choses encore, que l’on pourrait croire indifférentes comme le climat, le moment de la journée, etc…
Mais tout cela reste encore abstrait, car la spécificité de l’accordéon n’apparaît pas. Il faudra donc que je reprenne la question dans toute sa particularité.
En attendant, on voit déjà des différences avec l’écoute en concert. Avant de participer (je ne dis pas assister, bien trop passif) à un concert, toute une chaine de décisions et d’actes a eu lieu, qui construit des attentes. Le moment où l’on arrive devant la salle, l’entrée, la place, tout cela prépare l’écoute. Evidemment, l’allure du public est déterminante. On se sent à sa place ou déplacé. L’entrée en scène, le premier morceau, les premières réactions des gens, tout cela détermine une sorte de dialectique qui va construire le concert.
Je note ici cette différence radicale entre l’écoute d’un cd et l’écoute en concert : dans le premier cas, je peux choisir l’ordre des pistes, dans le cas du concert, cet ordre m’est imposé. Dans le cas du cd, il n’y a pas le suspense de la vie, dans le cas du concert, tout le monde est sur la corde raide.
Oui, mais… en quoi écouter de l’accordéon est une activité spécifique, distincte de l’écoute des autres instruments et d’autres styles de musique ? Mais, écouter de l’accordéon, est-ce une bonne question ? Ne s’agit-il pas, toujours et nécessairement, d’écouter un certain accordéon ?
Question qui renvoie à deux nouvelles questions : pourquoi avoir choisi d’écouter tel accordéon (tel compositeur, tel interprète) ? Comment l’écouter de manière adéquate? La première question est d’ordre sociologique et psychologique ? La seconde renvoie à l’analyse des comportements d’écoute (je n’écoute pas Lacaille comme Galliano, ni Galliano comme Pacalet, ni Pacalet comme Gus Viseur ou Murena, etc…).
Quand le cd commence « à tourner », j’ai déjà fait plusieurs gestes déterminés : choisir ce disque de préférence à d’autres, le disposer dans le tiroir du lecteur en choisissant un niveau sonore de départ, niveau ré-ajustable en fonction du plaisir maximum recherché, etc… Au moment de ces opérations, j’ai déjà des attentes plus ou moins fortes quant à ce que je vais entendre. Au moment où l’écoute stricto sensu commence, « je sais » déjà quelque chose de ce que je vais entendre et, d’emblée, la « machine à comparer » fonctionne. Dès les premières mesures, mes attentes sont validées et confortées ou invalidées, et, dans ce cas, cela induit moins de plaisir qu’attendu ou, paradoxalement, un plaisir supérieur, une heureuse surprise.
Mais, pour comprendre ce qu’écouter de l’accordéon veut dire, il faudrait encore prendre en compte ma posture, mon attitude d’esprit, mon environnement, plus ou moins présent, et bien d’autres choses encore, que l’on pourrait croire indifférentes comme le climat, le moment de la journée, etc…
Mais tout cela reste encore abstrait, car la spécificité de l’accordéon n’apparaît pas. Il faudra donc que je reprenne la question dans toute sa particularité.
En attendant, on voit déjà des différences avec l’écoute en concert. Avant de participer (je ne dis pas assister, bien trop passif) à un concert, toute une chaine de décisions et d’actes a eu lieu, qui construit des attentes. Le moment où l’on arrive devant la salle, l’entrée, la place, tout cela prépare l’écoute. Evidemment, l’allure du public est déterminante. On se sent à sa place ou déplacé. L’entrée en scène, le premier morceau, les premières réactions des gens, tout cela détermine une sorte de dialectique qui va construire le concert.
Je note ici cette différence radicale entre l’écoute d’un cd et l’écoute en concert : dans le premier cas, je peux choisir l’ordre des pistes, dans le cas du concert, cet ordre m’est imposé. Dans le cas du cd, il n’y a pas le suspense de la vie, dans le cas du concert, tout le monde est sur la corde raide.
Oui, mais… en quoi écouter de l’accordéon est une activité spécifique, distincte de l’écoute des autres instruments et d’autres styles de musique ? Mais, écouter de l’accordéon, est-ce une bonne question ? Ne s’agit-il pas, toujours et nécessairement, d’écouter un certain accordéon ?
Question qui renvoie à deux nouvelles questions : pourquoi avoir choisi d’écouter tel accordéon (tel compositeur, tel interprète) ? Comment l’écouter de manière adéquate? La première question est d’ordre sociologique et psychologique ? La seconde renvoie à l’analyse des comportements d’écoute (je n’écoute pas Lacaille comme Galliano, ni Galliano comme Pacalet, ni Pacalet comme Gus Viseur ou Murena, etc…).
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home