jeudi, décembre 28, 2006

jeudi 28 décembre

Françoise, Nadja, Charlotte et Camille sont allées chez le coiffeur. Je profite de l’aubaine pour aller faire un tour au « Parvis », l’espace culturel de l’hypermarché « Leclerc ». Je parcours les rayons de jazz, de world music et de musiques traditionnelles sans but préconçu, mais bien décidé à repérer un disque intéressant. Mais le choix est très pauvre. En cette période de fêtes, l’accordéon est bien peu présent. Je note qu’ici aussi « Solo » brille par son absence. Un vendeur interrogé sur la disponibilité du disque m’avoue ne pas avoir d’information à ce sujet.
A force de parcourir ainsi les rayons, un peu à l’aventure, je finis par tomber sur un disque que j’avais déjà rencontré plusieurs fois, sans l’examiner plus avant. En cette période de disette, je regarde d’un peu plus près ce dont il s’agit. Le titre ne m’attire pas tout de suite :

- « Astor Piazzolla, L’amour du tango, L’album d’une vie »

Mais une indication, au dos, retient mon attention :

- 2000 Editions Milan Music. Une coédition Radio France - Fondation Astor Piazzolla.

Elle me parait en effet être une garantie de sérieux. Je me rends compte alors qu’il s’agit en fait de deux cds (pour le prix de 16,44 euros) :

- cd 1 (intro. et chapitres I à III) : introduction, le quintette, le quintette de tango contemporain, le sextette
- cd 2 (chapitres IV à VI) : le cinéma, le noneto, et enfin Astor Piazzolla parle sur France Inter.

Le livret intérieur tient en deux pages. Pas de commentaires à proprement parler, mais les dates et lieux d’enregistrement sont bien référencés. La composition des différentes formations est précise. Un bon outil documentaire. Le sérieux se confirme.

Depuis maintenant un peu plus d’une heure, nous écoutons le premier cd, écoute en diagonale avec des retours en arrière pour affiner nos impressions premières. Nous sommes partis d’un intérêt plutôt intellectuel, de l’ordre du studium dirait Roland Barthes, mais de toute évidence le charme de Piazzolla opère et le punctum se manifeste déjà à plusieurs reprises. Je suis frappé encore une fois par l’extrême tension dans le jeu de Piazzolla. Je pense fortement à la gestuelle graphique d’un peintre lacérant sa toile tout en la couvrant de traits vifs, larges et lumineux sur un fond sombre et mat. Piazzolla, c’est dur et éclatant comme du diamant.

Ecoute à suivre…