mardi, décembre 26, 2006

mardi 26 décembre

… écouté le module (si l’on peut dire) « Nains » de l’album de Jean Pacalet, « 7x7 ». « Nains » est le premier de ces modules et je ne saurais dire pourquoi mais j’ai une prédilection particulière pour celui-ci. En partie sans doute à cause de l’humour que j’y perçois.

Comme je rangeais le boitier contenant les deux cds à sa place alphabétique, une double question m’est venue à l’esprit :

- que signifie en l’occurrence « écouter » les sept pièces de « Nains » ?
- qu’est-ce que cette action, « écouter », implique en termes d’attitude et de posture ?

Pour ce qui concerne la première question, il me parait clair que l’écoute implique un travail intellectuel de mise en correspondance, d’attention à la structure, de recherche des caractéristiques du style de la composition et de l’interprétation, autrement dit un travail de mise en réseau. Ecouter, c’est plus ou moins systématiquement et consciemment tisser un réseau de signification dans lequel les sept pièces trouvent leur place.

Pour ce qui concerne la deuxième question, il me parait tout aussi clair que l’écoute n’implique pas seulement l’ouïe, mais toutes les autres catégories de perceptions : écouter, c’est d’abord être installé confortablement, dans un siège et une position confortables, c’est se trouver dans un environnement dont la luminosité et la température sont agréables, c’est encore pour moi tenir entre mes mains le boitier de l’album, non pour l’observer, mais pour en sentir le grain sous mes doigts, c’est encore être dans un local plein d’odeurs fraiches… certes des variantes sont possibles, mais là encore l’écoute ne peut être isolée du système perceptif dans lequel elle fonctionne.

Dans les deux cas, l’écoute renvoie aux notions de réseau ou de système. Ecouter, c’est construire un monde de perceptions ; on est loin d’une activité particulière et indépendante de son environnement.

A suivre…