lundi 1er janvier

Hier, dernier jour de l’année, nous sommes allés, Françoise et moi, passer le réveillon en tête-à-tête à Toulouse. « Les petits » avaient projeté en effet de passer ce réveillon avec des copains venus d’autres régions, ce qui posait des problèmes de couchage. Pour le résoudre, nous avons donc décidé de leur laisser les clés de la maison et d’aller coucher chez eux à Toulouse. Ce qui nous a permis d’emporter plusieurs cadeaux de Noël de Charlotte et Camille, qui les auraient encombrés pour leur voyage de retour, mardi, déjà.

Nous avons roulé entre midi et deux heures. Temps superbe. La route longe les Pyrénées sur la plus grande partie du parcours. On se croirait dans un pays merveilleux, comme préservé des marques les plus visibles de la pollution. Nous nous sommes arrêtés à l’aire du Comminges pour boire deux cafés sur la terrasse. Il faisait 15° et pas un souffle d’air. En rentrant, je me suis amusé à photographier mon ombre (une ombre double) sur la porte de la cafétéria.

Quelques heures plus tard, nous allions voir une exposition de photographies à la galerie du Château d’Eau : un lieu magique au bord de la Garonne. Métro saint Cyprien. Photographies magnifiques. Environnement exceptionnel. Cette galerie et ses expositions sont certainement un des hauts lieux européens, voire mondiaux, de la culture photographique. L’exposition actuelle présente les travaux d’un photographe australien, Trent Parker, membre associé de Magnum Photos.

Après ce moment de bonheur, nous sommes allés, de l’autre côté du métro Saint Cyprien, voir, aux Abattoirs, sur les bords de Garonne, l’exposition des nouvelles acquisitions du musée. Peu de choses à en dire : les œuvres exposées ne nous touchent pas. Bien plus, nous sommes agacés, d’une part par l’aspect bâclé des travaux exposés, d’autre part par les fiches informatives, dont le jargon conceptuel masque mal et l’absence d’idée créative et l’absence de travail manuel. Un salmigondis pseudo-philosophique pour habiller des œuvres (si j’ose dire) d’étudiants attardés ou mal orientés. Du coup, on monte au premier étage jusqu’à un espace où sont présentées les pièces de la donation Cordier. Ces œuvres, que nous connaissions déjà, sont proposées de manière minimaliste, ce sont des objets que l’on dirait venus des mondes premiers ou susceptibles de figurer dans des collections d’arts premiers. Une sorte de beauté sans artifices, ni logorrhée verbale. On s’arrête devant deux statues à fonction magique. Curieusement, je fais un rapprochement avec la photographie de ma silhouette pris sur l’aire du Comminges. Ce court-circuit esthétique nous fait plaisir.

La journée est vraiment placée sous le signe de la magie : magie des lieux (les Pyrénées, le château d’Eau), magie de l’image (l’ombre qui se dédouble), magie des statues à fonction magique, magie du hasard objectif (le court-circuit entre mon ombre photographiée un peu par hasard et les deux statues aux Abattoirs).

Et l’accordéon dans tout ça ? J’y viens. Je profite de ce jour de l’An pour faire un double vœu. Il concerne deux blogs dédiés à l’accordéon, dont j’ai déjà dit à quel point je les apprécie. Je souhaite donc tout le succès qu’ils méritent au blog de Sylvie Jamet, blog que j’ai qualifié de bible de l’accordéon, et au blog de Caroline Philippe, blog que j’ai qualifié d’encyclopédie de l’accordéon. Par la même occasion, tous mes vœux de bonheur personnel et de plaisirs musicaux à leurs deux auteures… L’adresse de ces sites :

http://sylviejamet.over-blog.com/

http://bayan.skyblog.com/

Peut-être ajouterais un autre vœu, à savoir que des passionnés de bandonéon se lancent dans des entreprises du même type pour cet instrument. Dans ce cas, 2007 serait une belle année.