mercredi, janvier 10, 2007

mercredi 10 janvier




Trois « choses » marquantes à noter aujourd ‘hui :

- au fur et à mesure que les jours passent, les traces des fêtes disparaissent. C’est ainsi que j’ai emporté les derniers « cadavres » jusqu’au conteneur à bouteilles. Les entendre tomber sur un fond de bouteilles de jus de fruits ou de vin ordinaire m’a rempli de tristesse. Peut-être que l’une ou l’autre s’est brisée ? Bientôt, leur étiquette sera réduite à un morceau de papier illisible ! Mais, bon ! La fin de la ronde des « cadavres » n’est pas pour demain. Il reste des réserves. D’autre part, j’ai surpris le Père Noël en train de descendre du toit. Il prétend qu’il faut trop chaud et qu’il ne supporte plus l’absence de givre, de frimas à défaut de vraie neige bien épaisse. Comment lui donner tort ?

- j’ai reçu un courriel très personnel de Jacques Pellarin, qui me confirme la sortie prochaine de son dernier cd et l’envoi des trois cds du duo Baïkal pour lesquels je lui ai passé commande. C’est du pur plaisir… surtout si l’on y ajoute, en pièce jointe, l’un des titres (je ne veux pas ici en dévoiler le nom) de ce futur album. C’est une bien jolie façon de pouvoir en attendre la sortie.

- j’ai enfin passé un moment très agréable à écouter « Indifférence » dans plusieurs versions. Il y a quelques mois en effet, j’avais entrepris de me faire des sélections sur cd de titres que j’aimais particulièrement. Par exemple, « Accordéon Jazz », « Passion », « Flambée montalbanaise », « Libertango », « Adios Nonino », etc… J’ai toujours plaisir à revenir vers cette discothèque personnelle. Ce matin, j’ai donc repris « Indifférence » dans les sept versions suivantes :

- Murena, « Swing accordion 2 » et « Valse des pionniers » in « From valse to swing » de Rivière. Ces deux éditions sont identiques
- O’Connor, « Paris Musette 3 »
- O’Connor, « Son du Musette »
- Sylvestre, « Valses Caprices »
- Portal & Galliano, « Concerts »
- Bolovaris, « Paris Musette 2 »
- Rivière, « From Valse to Swing »


- Au terme de cette écoute, j’ai eu la grande satisfaction d’éprouver le sentiment d’avoir essayé d’apprécier chaque interprétation pour sa spécificité et d’y être en grande partie parvenu. Je dis cela car, me semble-t-il, souvent dans une telle situation d’écoute comparative, on est tenté de chercher des préférences, de glisser vers l’établissement d’un classement. Or ce comportement me parait réducteur. Classer, c’est toujours en fin de compte mettre en ordre suivant un, deux ou tout au plus quelques critères ; c’est donc mettre entre parenthèses d’autres critères, dont l’application aurait abouti à une autre mise en ordre. Je trouve cela un peu vain et peu productif en termes de plaisirs. Mieux vaut, à mon sens, adopter une attitude que j’appellerais volontiers empathique pour comprendre et apprécier ce que tel et tel interprète ont voulu me dire. Entre le plaisir de classer, de faire des palmarès, et le plaisir de comprendre une intention, il faut choisir. Pour ma part, le choix est vite fait, ne serait-ce que parce que l’effort de compréhension est déjà en tant que tel un pur plaisir.