samedi 6 janvier
... en explorant You Tube, j’ai pris connaissance de deux vidéos qui m’ont paru pleines d’intérêt à des titres différents :
- Richard Galliano joue avec son père ; Richard Galliano montre son premier accordéon ; Richard Galliano fait réparer son Victoria après avoir cassé le RE en concert… avec chaque fois, au détour d’une phrase, une réflexion qui valait la peine d’être entendue.
http://www.youtube.com/watch?v=ntegOlGZ0Nw&mode=related&search=
- Richard Galliano en concert à Paris avec Tangaria au complet, c’est-à-dire avec Hamilton de Hollanda à la mandoline.
http://www.youtube.com/watch?v=Lrq1DbWjVgg&mode=related&search=
J’observe d’ailleurs avec plaisir que plusieurs vidéos, fort intéressantes, consacrées à Galliano existent sur You Tube. C’est ainsi que, de document en document, un portrait de l’artiste apparaît, une sorte d’image impressionniste se construit par la combinaison de touches successives et complémentaires : concerts, souvenirs, considérations techniques, réflexions esthétiques, etc…
… « écouté Armand Lassagne… »
- « Le tournis », Armand Lassagne, Le Chant du Monde, 2003.
Oui, mais, toujours la même question : « Ecouter Armand Lassagne, qu’est-ce que ça veut dire ?»
D’abord, il y a le désir d’entendre un son associé à l’image d’un « Fratelli Crosio » beau comme un camion. Et puis, il y a l’envie de revoir l’image d’Armand Lassagne, de revoir son visage sur la couverture du cd. En fait, sur la couverture, l’accordéon est en couleurs alors qu’Armand Lassagne, lui-même, est traité sinon en noir et blanc, du moins dans des tons de type gris ou sépia, en tout cas en retrait par rapport à l’instrument. Son attitude est sérieuse, attentive, posée. A l’intérieur, une photographie prise à peu de temps de celle qui figure sur la couverture. Armand Lassagne sourit, il est en couleurs ; il semble amusé par la situation. On a l’impression d’un artisan scrupuleux, qui ne se prend pas au sérieux et qui peut se le permettre étant données sa maîtrise et son expérience.
Autour de lui, un quartet acoustique, rigoureux pour ne pas dire rigoriste : J.-Ph. Viret, contrebasse, F. Sylvestre, guitare, M.-A. Martin, guitare, F. Meissonier, batterie.
Avant d’écouter le premier titre, je me rappelle qu’Armand Lassagne fait partie de la génération de Marcel Azzolla, Joss Baselli, Jean Corti, Joe Rossi, Daniel Colin, etc… C’est une façon de me préparer, de me donner un certain état d’esprit.
Dès les premières mesures du premier titre, « Le tournis », le charme opère : une ligne claire. Cette expression était utilisée, je crois, pour qualifier le trait d’Hergé et plus généralement de l’école belge de bandes dessinées. Je trouve qu’elle convient bien pour qualifier le style de Lassagne, dont la caractéristique principale me semble être la lisibilité. En trois ou quatre minutes, on installe une atmosphère, on raconte une histoire… mais on n’en fait pas une histoire et l’on passe à autre chose : « Mystérieuse », « Celle de demain », « Igor et Natacha », « Made in Valse », « Cavaquinho », « Jalousie », « Swing Valse »… et la vie va !
Ecouter Armand Lassagne, c’est en quelque sorte un retour à l’une des sources de l’accordéon. En paraphrasant Bourdieu, j’ai envie de dire qu’avec Lassagne, on a affaire à un art moyen. On n’est pas dans le monde des artistes qui prétendent pratiquer le grand art, qui conceptualisent leur pratique artistique et qui veulent nous convaincre de leur génie, mais on est dans un monde de plaisirs moyens, je dirais presque ordinaires. Les plaisirs de la vie ordinaire.
- Richard Galliano joue avec son père ; Richard Galliano montre son premier accordéon ; Richard Galliano fait réparer son Victoria après avoir cassé le RE en concert… avec chaque fois, au détour d’une phrase, une réflexion qui valait la peine d’être entendue.
http://www.youtube.com/watch?v=ntegOlGZ0Nw&mode=related&search=
- Richard Galliano en concert à Paris avec Tangaria au complet, c’est-à-dire avec Hamilton de Hollanda à la mandoline.
http://www.youtube.com/watch?v=Lrq1DbWjVgg&mode=related&search=
J’observe d’ailleurs avec plaisir que plusieurs vidéos, fort intéressantes, consacrées à Galliano existent sur You Tube. C’est ainsi que, de document en document, un portrait de l’artiste apparaît, une sorte d’image impressionniste se construit par la combinaison de touches successives et complémentaires : concerts, souvenirs, considérations techniques, réflexions esthétiques, etc…
… « écouté Armand Lassagne… »
- « Le tournis », Armand Lassagne, Le Chant du Monde, 2003.
Oui, mais, toujours la même question : « Ecouter Armand Lassagne, qu’est-ce que ça veut dire ?»
D’abord, il y a le désir d’entendre un son associé à l’image d’un « Fratelli Crosio » beau comme un camion. Et puis, il y a l’envie de revoir l’image d’Armand Lassagne, de revoir son visage sur la couverture du cd. En fait, sur la couverture, l’accordéon est en couleurs alors qu’Armand Lassagne, lui-même, est traité sinon en noir et blanc, du moins dans des tons de type gris ou sépia, en tout cas en retrait par rapport à l’instrument. Son attitude est sérieuse, attentive, posée. A l’intérieur, une photographie prise à peu de temps de celle qui figure sur la couverture. Armand Lassagne sourit, il est en couleurs ; il semble amusé par la situation. On a l’impression d’un artisan scrupuleux, qui ne se prend pas au sérieux et qui peut se le permettre étant données sa maîtrise et son expérience.
Autour de lui, un quartet acoustique, rigoureux pour ne pas dire rigoriste : J.-Ph. Viret, contrebasse, F. Sylvestre, guitare, M.-A. Martin, guitare, F. Meissonier, batterie.
Avant d’écouter le premier titre, je me rappelle qu’Armand Lassagne fait partie de la génération de Marcel Azzolla, Joss Baselli, Jean Corti, Joe Rossi, Daniel Colin, etc… C’est une façon de me préparer, de me donner un certain état d’esprit.
Dès les premières mesures du premier titre, « Le tournis », le charme opère : une ligne claire. Cette expression était utilisée, je crois, pour qualifier le trait d’Hergé et plus généralement de l’école belge de bandes dessinées. Je trouve qu’elle convient bien pour qualifier le style de Lassagne, dont la caractéristique principale me semble être la lisibilité. En trois ou quatre minutes, on installe une atmosphère, on raconte une histoire… mais on n’en fait pas une histoire et l’on passe à autre chose : « Mystérieuse », « Celle de demain », « Igor et Natacha », « Made in Valse », « Cavaquinho », « Jalousie », « Swing Valse »… et la vie va !
Ecouter Armand Lassagne, c’est en quelque sorte un retour à l’une des sources de l’accordéon. En paraphrasant Bourdieu, j’ai envie de dire qu’avec Lassagne, on a affaire à un art moyen. On n’est pas dans le monde des artistes qui prétendent pratiquer le grand art, qui conceptualisent leur pratique artistique et qui veulent nous convaincre de leur génie, mais on est dans un monde de plaisirs moyens, je dirais presque ordinaires. Les plaisirs de la vie ordinaire.
2 Comments:
Effectivement cette vidéo est fameuse.
Génial que tu aies découvert ça pour nous.
J'ai donc moi aussi, à ta suite, publié un petit article sur cette vidéo du jazzman Richard Galliano en duo avec son père Lucien Galliano...
http://sylviejamet.over-blog.com/article-5158623.html .
D'autant plus que récemment j'avais fait repris, dans mon article
http://sylviejamet.over-blog.com/article-5054991.html ,
une biographie de Richard Galliano, en indiquant, pour chacun des innombrables musiciens avec lesquels il a joué, un lien vers un site internet les concernant.
Bien musicalement,
Sylvie Jamet
Effectivement cette vidéo est fameuse.
Génial que tu aies découvert ça pour nous.
J'ai donc moi aussi, à ta suite, publié un petit article sur cette vidéo du jazzman Richard Galliano en duo avec son père Lucien Galliano...
http://sylviejamet.over-blog.com/article-5158623.html .
D'autant plus que récemment j'avais repris, dans mon article
http://sylviejamet.over-blog.com/article-5054991.html ,
une biographie de Richard Galliano, en indiquant, pour chacun des innombrables musiciens avec lesquels il a joué, un lien vers un site internet les concernant.
Bien musicalement,
Sylvie Jamet
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