vendredi 16 mars
La réflexion que j’avais ébauchée hier à propos des notions de forme et de système, qui me paraissent étroitement liées, celle-ci étant une complexification de celle-là, cette réflexion m’a donné envie d’écouter à nouveau quelques pièces de « 7x7 » de Jean Pacalet. Je me suis cantonné à deux « modules » :
- "Les 7 chambres"
- "7 tableaux pour une naissance"
Le texte de présentation parle de 7 cycles de 7 miniatures. Ce mot me parait parfaitement adapté à ces compositions, de même que la notion de cycle qui renvoie à l’idée d’un processus qui se boucle sur lui-même, qui se referme sur lui-même indéfiniment. Fermeture et "indéfinitude", la contradiction apparente des deux termes exprime bien ce que j’éprouve à cette écoute, quelque chose comme un parcours spiralaire. On passe et l’on repasse au même endroit, mais du fait même que l’on y est déjà passé, ce même endroit n’est pas identique au précédent. Même et autre.
Les « 7 tableaux pour une naissance » sont sous-titrés « sur le thème de Douce Nuit ». J’ai cru y reconnaître aussi « Il est né le divin enfant »… Exercice de style, formel de part en part, et cependant plein de charme vivant et de fraicheur. Variations sur la ballade, l’aria, la bourrée, la berceuse, le prélude, la fugue et enfin le tango. Exercice de style et humour font bon ménage. Il en est de même avec les « 7 chambres », pleines de citations, de clins d’œil, de références culturelles. Références codées, qui surgissent comme spontanément.
Au cours de cette écoute, où le jeu formel et le travail de mise en formes m’ont particulièrement intéressé, j’ai été sensible aussi à la présence matérielle, physique, corporelle de l’accordéon. On l’entend respirer, prendre son souffle, faire jouer ses articulations. En un sens il introduit dans les sons quelque chose d’impur qui rompt avec le formalisme du projet. Cette rencontre d’un projet formel poussé jusqu’à l’esprit de système et de la vie de l’instrument - poumons, tripes et boyaux -, cette rencontre est, j’en suis bien conscient, une source de plaisir extrême.
- "Les 7 chambres"
- "7 tableaux pour une naissance"
Le texte de présentation parle de 7 cycles de 7 miniatures. Ce mot me parait parfaitement adapté à ces compositions, de même que la notion de cycle qui renvoie à l’idée d’un processus qui se boucle sur lui-même, qui se referme sur lui-même indéfiniment. Fermeture et "indéfinitude", la contradiction apparente des deux termes exprime bien ce que j’éprouve à cette écoute, quelque chose comme un parcours spiralaire. On passe et l’on repasse au même endroit, mais du fait même que l’on y est déjà passé, ce même endroit n’est pas identique au précédent. Même et autre.
Les « 7 tableaux pour une naissance » sont sous-titrés « sur le thème de Douce Nuit ». J’ai cru y reconnaître aussi « Il est né le divin enfant »… Exercice de style, formel de part en part, et cependant plein de charme vivant et de fraicheur. Variations sur la ballade, l’aria, la bourrée, la berceuse, le prélude, la fugue et enfin le tango. Exercice de style et humour font bon ménage. Il en est de même avec les « 7 chambres », pleines de citations, de clins d’œil, de références culturelles. Références codées, qui surgissent comme spontanément.
Au cours de cette écoute, où le jeu formel et le travail de mise en formes m’ont particulièrement intéressé, j’ai été sensible aussi à la présence matérielle, physique, corporelle de l’accordéon. On l’entend respirer, prendre son souffle, faire jouer ses articulations. En un sens il introduit dans les sons quelque chose d’impur qui rompt avec le formalisme du projet. Cette rencontre d’un projet formel poussé jusqu’à l’esprit de système et de la vie de l’instrument - poumons, tripes et boyaux -, cette rencontre est, j’en suis bien conscient, une source de plaisir extrême.
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