mardi 17 avril
J’écoute « Ojos Negros » en feuilletant le livret de présentation, en particulier les photographies de Dino Saluzzi et d’Anja Lechner. Plus je les contemple, plus je suis frappé par l’accord entre celles-ci et la musique. Mais d’abord, la couverture. Elle évoque pour moi à la fois une sorte de figure du Christ et une statue de Giaccometti. A la fois une force de représentation extraordinaire et la trace d’un travail inlassable pour enlever couche après couche tout ce qui n’est pas essentiel. Il me semble qu’il y a un projet du même type chez Saluzzi. Entre deux notes, on enlève tout ce qui pourrait faire scorie. A la fin, quelque chose de ténu, de fragile, et en même temps, d’une résistance à toute épreuve. Comme pour l’homme marchant de Giacometti, dont on sent qu’il est soumis à toutes les menaces, mais aussi qu’il est arrivé à un point où rien ne peut le détruire.
Les trois photographies des deux musiciens me touchent beaucoup. Mélange encore de force et de fragilité. On a l’impression que Saluzzi doit sans cesse compter avec sa force et son physique de bucheron. Il a avec son bandonéon les attentions d’un géant qui tient un nid d’oisillons entre ses mains. Anja Lechner de son côté me frappe par sa détermination.
Sans doute suis-je influencé par certaines circonstances de ma vie actuelle, mais d’écoute en écoute le sentiment d’avoir affaire à une méditation se renforce. Les couleurs se sont estompées, on va à l’essentiel qui se déploie entre le blanc et le noir dans une infinie palette de gris. Tout n’est que nuances.
Les trois photographies des deux musiciens me touchent beaucoup. Mélange encore de force et de fragilité. On a l’impression que Saluzzi doit sans cesse compter avec sa force et son physique de bucheron. Il a avec son bandonéon les attentions d’un géant qui tient un nid d’oisillons entre ses mains. Anja Lechner de son côté me frappe par sa détermination.
Sans doute suis-je influencé par certaines circonstances de ma vie actuelle, mais d’écoute en écoute le sentiment d’avoir affaire à une méditation se renforce. Les couleurs se sont estompées, on va à l’essentiel qui se déploie entre le blanc et le noir dans une infinie palette de gris. Tout n’est que nuances.
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