mercredi 25 avril
… écouté « Chilltimes » par le Ludovic Beier New Quartet. Je ne connais pas assez Beier pour prétendre classer ses albums. Il me semble cependant qu’on peut discerner trois courants dans sa production :
- le swing manouche, illustré par les duos avec Angelo Debarre. « Swing Rencontre », « Come into my swing! », “Entre amis”, “Entre ciel et terre”,
- les disques que je qualifierais de faciles (peut-être même alimentaires, comme « Impression gitane »,
- le jazz, en particulier en formations du type quartet : « New Montmartre » du Ludovic Beier Quartet et donc « Chilltimes » par un quartet qualifié de new quartet. En dehors de Ludovic Beier, on note dans les deux la présence du pianiste Christophe Cravero. Dans les deux cas, on remarque la mention « new », manière de marquer à la fois la continuité et la rupture. Ce qui est new se distingue en effet de ce qui l’a précédé, mais en même temps s’y rattache pour se définir. On pense au « new musette » de Galliano ou au « nuevo tango » de Piazzolla. A noter aussi que dans le cas de Galliano et de Beier, new est associé à New York, ce qui est une façon de situer le jazz auquel ils se réfèrent et dont ils se réclament.
Le new quartet est donc composé de L. Beier, accordéon et accordina, Christophe Cravero, piano, Diego Imbert, contrebasse et Franck Agulhon, batterie. Sur un morceau, « Guanabara bay », A. Debarre, à la guitare, est invité.
Contrairement à « Versatile » de Jean Corti ou à « Soledad » du quintet du même nom, il n’est pas question d’écouter « Chilltimes » en déjeunant, en plein soleil, sur une terrasse. Autant « Versatile » et « Soledad », chacun des albums dans son style propre, sont des accordéons solaires, autant « Chilltimes » est nocturne. Musette et guinguettes colorées, tango de rues éclatantes de couleurs, lumière brutale du jour qui agresse les yeux et oblige à porter des lunettes de soleil, d’une part ; fumées et lumières tamisées d’un club de jazz où tout est feutré, filtré, assourdi, d’autre part. S’il y a des alcools forts dans tous les cas, ce ne sont pas les mêmes. Costume musette, costume tango, costume bobo… Pour écouter "Chilltimes", nous fermons donc les portes-fenêtres, car le jour ne lui conviendrait pas. Café du Costa-Rica, chocolats de la "Chocolaterie de la Couronne", Palais des Pyrénées. Nous sommes dans notre bulle...
Ludovic Beier a composé et arrangé dix des douze titres, ce qui donne une très grande homogénéité d’inspiration à l’ensemble. J’imagine que ces titres ont été composés dans un laps de temps assez court, comme s’il s’agissait de déclinaisons ou de variations sur une idée quasi obsessionnelle, en tout cas obsédante. Quelque chose comme les rêveries d’un promeneur nocturne entre la « W 52 st. » et « Swing st. ».
« Chilltimes » est un disque City Records 2006, Le chant du monde 2007. Parmi les douze titres, trois ont retenu mon attention : « No Valse », « Waltz for Richard » et le très subtil « Absenthe ».
- le swing manouche, illustré par les duos avec Angelo Debarre. « Swing Rencontre », « Come into my swing! », “Entre amis”, “Entre ciel et terre”,
- les disques que je qualifierais de faciles (peut-être même alimentaires, comme « Impression gitane »,
- le jazz, en particulier en formations du type quartet : « New Montmartre » du Ludovic Beier Quartet et donc « Chilltimes » par un quartet qualifié de new quartet. En dehors de Ludovic Beier, on note dans les deux la présence du pianiste Christophe Cravero. Dans les deux cas, on remarque la mention « new », manière de marquer à la fois la continuité et la rupture. Ce qui est new se distingue en effet de ce qui l’a précédé, mais en même temps s’y rattache pour se définir. On pense au « new musette » de Galliano ou au « nuevo tango » de Piazzolla. A noter aussi que dans le cas de Galliano et de Beier, new est associé à New York, ce qui est une façon de situer le jazz auquel ils se réfèrent et dont ils se réclament.
Le new quartet est donc composé de L. Beier, accordéon et accordina, Christophe Cravero, piano, Diego Imbert, contrebasse et Franck Agulhon, batterie. Sur un morceau, « Guanabara bay », A. Debarre, à la guitare, est invité.
Contrairement à « Versatile » de Jean Corti ou à « Soledad » du quintet du même nom, il n’est pas question d’écouter « Chilltimes » en déjeunant, en plein soleil, sur une terrasse. Autant « Versatile » et « Soledad », chacun des albums dans son style propre, sont des accordéons solaires, autant « Chilltimes » est nocturne. Musette et guinguettes colorées, tango de rues éclatantes de couleurs, lumière brutale du jour qui agresse les yeux et oblige à porter des lunettes de soleil, d’une part ; fumées et lumières tamisées d’un club de jazz où tout est feutré, filtré, assourdi, d’autre part. S’il y a des alcools forts dans tous les cas, ce ne sont pas les mêmes. Costume musette, costume tango, costume bobo… Pour écouter "Chilltimes", nous fermons donc les portes-fenêtres, car le jour ne lui conviendrait pas. Café du Costa-Rica, chocolats de la "Chocolaterie de la Couronne", Palais des Pyrénées. Nous sommes dans notre bulle...
Ludovic Beier a composé et arrangé dix des douze titres, ce qui donne une très grande homogénéité d’inspiration à l’ensemble. J’imagine que ces titres ont été composés dans un laps de temps assez court, comme s’il s’agissait de déclinaisons ou de variations sur une idée quasi obsessionnelle, en tout cas obsédante. Quelque chose comme les rêveries d’un promeneur nocturne entre la « W 52 st. » et « Swing st. ».
« Chilltimes » est un disque City Records 2006, Le chant du monde 2007. Parmi les douze titres, trois ont retenu mon attention : « No Valse », « Waltz for Richard » et le très subtil « Absenthe ».
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