mardi 5 juin
Dans le dernier « Grand Dossier n° 7», juin-août 2007, de la revue « Sciences Humaines », consacré à la psychologie, on trouve un article fort intéressant intitulé « Le goût du vin », page 30. Je cite l’en-tête : « Les tests à l’aveugle nous offrent des surprises quant à l’expertise des œnologues. Mais ils nous en apprennent aussi beaucoup sur la façon dont se construit le goût, en mélangeant les données sensorielles et les représentations mentales ».
On comprend bien que cet article, bien au-delà du domaine de la seule œnologie, pose la question du goût esthétique en général et des déterminants de tout jugement esthétique. Le dernier paragraphe en particulier propose des considérations qui font écho à mon propre questionnement, par exemple le lundi 4 juin, sur ce qui serait de nature à expliquer pour quelles raisons tel morceau, tel album, tel interprète, tel compositeur, telle œuvre me procure plus ou moins de plaisir. Comment se forme cette impression, cette sensation, ce jugement spontané ?
Je cite quelques lignes de ce paragraphe : « La perception du vin constitue… un processus complexe où les différentes modalités sensorielles jouent un rôle lui-même déterminé ou orienté par les informations de diverses natures qui le précèdent ou s’associent à lui. Les informations relevant de l’étiquette – l’histoire, l’imaginaire, la poétique du lieu et des « auteurs » du vin, son identité, son ancienneté, ses connotations prestigieuses, socialement valorisantes – participent à cette expérience et l’orientent elles aussi ».
Ce texte apporte, si j’ose dire, de l’eau à mon moulin, et à mes propres analyses. Tout jugement esthétique immédiat, par exemple la conscience du plaisir que j’éprouve à l’écoute de tel morceau, est déjà un mixte de données sensorielles auditives et de représentations mentales, de notions et d’images. La sensation est déjà, en tant que telle, un phénomène culturel, si bien que la qualité de nos sensations est directement fonction de notre culture, même si elles ne s’y réduisent pas. Bien entendu, je parle de culture en acte et je n’identifie pas la culture avec un ensemble de connaissances plus ou moins académiques, apprises, répertoriées et mémorisées.
On comprend bien que cet article, bien au-delà du domaine de la seule œnologie, pose la question du goût esthétique en général et des déterminants de tout jugement esthétique. Le dernier paragraphe en particulier propose des considérations qui font écho à mon propre questionnement, par exemple le lundi 4 juin, sur ce qui serait de nature à expliquer pour quelles raisons tel morceau, tel album, tel interprète, tel compositeur, telle œuvre me procure plus ou moins de plaisir. Comment se forme cette impression, cette sensation, ce jugement spontané ?
Je cite quelques lignes de ce paragraphe : « La perception du vin constitue… un processus complexe où les différentes modalités sensorielles jouent un rôle lui-même déterminé ou orienté par les informations de diverses natures qui le précèdent ou s’associent à lui. Les informations relevant de l’étiquette – l’histoire, l’imaginaire, la poétique du lieu et des « auteurs » du vin, son identité, son ancienneté, ses connotations prestigieuses, socialement valorisantes – participent à cette expérience et l’orientent elles aussi ».
Ce texte apporte, si j’ose dire, de l’eau à mon moulin, et à mes propres analyses. Tout jugement esthétique immédiat, par exemple la conscience du plaisir que j’éprouve à l’écoute de tel morceau, est déjà un mixte de données sensorielles auditives et de représentations mentales, de notions et d’images. La sensation est déjà, en tant que telle, un phénomène culturel, si bien que la qualité de nos sensations est directement fonction de notre culture, même si elles ne s’y réduisent pas. Bien entendu, je parle de culture en acte et je n’identifie pas la culture avec un ensemble de connaissances plus ou moins académiques, apprises, répertoriées et mémorisées.
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